Russie• Россия :
la chute du rouble s’accélère,
au plus
bas depuis deux
ans
Russie• Россия : la chute du rouble s’accélère, au plus bas depuis deux ans
Le chef de l’Etat russe, Vladimir Poutine, a assuré qu’il ne fallait pas «
paniquer » et la banque centrale est intervenue. Mais, derrière les assurances
du Kremlin, les inquiétudes se multiplient, parmi la population comme chez les
industriels.
Par Benjamin Quénelle Publié aujourd’hui à 10h00, modifié à 10h17
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Vladimir Poutine, au sommet de l’Organisation du traité de sécurité
collective• Политика » Геополитика » Военно-политические блоки » Организация Договора о коллективной безопасности (ОДКБ)
• Объект организация » Организации по алфавиту » Организации на Од » Организация Договора о коллективной безопасности (ОДКБ), à Astana, au Kazakhstan• Республика Казахстан, le 28 novembre 2024. SPUTNIK/MIKHAIL
TERESHCHENKO/KREMLIN VIA REUTERS
Vladimir Poutine l’a assuré, jeudi 28 novembre : face à la soudaine forte
chute du rouble, « la situation est sous contrôle ; il n’y a aucune raison de
paniquer » . Si la devise a frôlé les seuils symboliques de 110 roubles pour 1
dollar et 115 roubles pour 1 euro, ce ne serait que le résultat de « nombreux
facteurs saisonniers » – inflation, versements au budget, prix mondiaux du
pétrole, etc. La dernière fois qu’elle a plongé, c’était en mars 2022, juste
après le début de l’« opération militaire spéciale » du Kremlin en Ukraine, et
les premières sanctions• Политика » Геополитика » Международные отношения » Международное право » Международно-правовые санкции occidentales contre Moscou. Derrière les assurances
présidentielles, cette baisse du rouble révèle bel et bien plusieurs réalités,
qui minent l’économie, gagnée par l’inflation, menacée de surchauffe et
rattrapée par les incertitudes.
Pour l’économie de guerre qu’est devenue la Russie• Россия – le complexe
militaro-industriel est désormais son premier moteur de croissance –, cette
chute du rouble est, a priori, une bonne nouvelle. Elle dope, du moins en
apparence, les revenus issus des exportations des matières premières,
celles-ci étant toujours principalement libellées en dollars.
Ces exportations rapportent davantage de pétro-roubles, les dollars issus de
ces ventes étant convertis en roubles. Le budget fédéral s’en trouve renforcé.
Une priorité pour le gouvernement alors que le Parlement vient d’approuver son
budget pour 2025-2027, avec des dépenses en hausse de 30 % pour les forces de
défense et de sécurité. En 2025, la Russie• Россия prévoit d’y consacrer le montant
record de 13 500 milliards de roubles (environ 118 milliards d’euros), soit
6,31 % de son PIB. Aux yeux du Kremlin, le conflit en Ukraine• Военные конфликты » Военные действия » Военные действия в Украине » Вооружённый конфликт на востоке Украины (2014) et contre
l’Ouest s’inscrit dans le long terme .
Vieux handicaps structurels
Mais l’Ouest continue d’imposer de nouvelles sanctions• Политика » Геополитика » Международные отношения » Международное право » Международно-правовые санкции. Les Etats-Unis
viennent de cibler cinquante banques russes dont Gazprombank – l’un des bras
bancaires du Kremlin –, qui avait jusque-là été autorisée à traiter les
paiements pour les exportations de gaz vers l’Europe. C’était l’un des rares
canaux de paiements. Il y aura donc désormais moins d’entrées de devises et
capitaux étrangers en Russie• Россия : d’où, en partie, la baisse du rouble et,
au-delà, l’inquiétude des acteurs économiques.
Même si la Russie• Россия, désormais le pays le plus sanctionné au monde, a, depuis
près de trois ans, démontré sa résilience et ses capacités d’adaptation, elle
est rattrapée par ses vieux handicaps structurels. Et, à l’image des mesures
contre Gazprombank, les sanctions• Политика » Геополитика » Международные отношения » Международное право » Международно-правовые санкции coupant la Russie• Россия de l’Ouest, pourraient se
faire progressivement sentir.
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